
Pour cette première sortie botanique, le compte rendu est parfait avec ces photos et leurs notes explicatives scientifiques. Mille mercis à Yves Antoinette pour ce reportage.
Un immense merci pour Danièle et Olivier Gonnet, nos deux lichénologues accompagnateurs pour cette transmission de leur savoir et de leur passion.
Il leur en a fallu de la patience pour gérer un groupe de 22 personnes et pour expliquer ce monde des lichens, observations minutieuses et explications où on ne peut éviter un vocabulaire spécifique à la lichénologie ( Ex : Ékréophile, Pseudocyphelle ).
Pour davantage comprendre cette science, visitez le site de L’Association Française de Lichénologie et vous aurez les définitions des termes cités ci-dessus.
Merci à tous pour votre participation et votre bonne humeur.
A très bientôt pour d’autres aventures et découvertes.
Bien amicalement
Pierre Moncorgé pour le GMBVS
Cladonia pyxidata Formes denses telles des coussinets constitués de folioles courtes de couleur gris verdâtre à verdâtre d’où émergent des fructifications cupuliformes couvertes de granulations au sommet s’évasant en trompette plus ou moins régulière de même couleur ou plus claire puis devenant brun à brun ochracé à partir des bords davantage soulignés de brun. Ce lichen est commun.
Biotopes : le plus souvent sur les sols acides situés de préférence en zones ombragées
Evernia prunastri
Thalle fruticuleux dont les ramifications en lanières ayant jusque 5 mm de largeur, pendantes, présentent une face supérieure vert ± jaunâtre à vert ± grisâtre et une face inférieure blanchâtre. Présence de soralies sur la face supérieure et sur les bords des lanières. Bien que fruticuleux, le thalle a une structure de foliacé avec un cortex supérieur et un cortex inférieur, les algues sont surtout présentes sous le cortex inférieur ce qui explique la pâleur de la face inférieure.
Habitat : corticole, aussi bien sur feuillus que sur conifères, dans des endroits plutôt ensoleillés. Espèce très courante présentant une grande amplitude écologique.
Parmelia sulcata
de 5 à 10 cm, en forme de rosette étalée comportant de nombreux lobes foliacés souvent divisés en deux se chevauchant davantage vers le centre, à surface garnie d’un réseau de fissures blanchâtres - face supérieure de couleur bleutée à glauque, parfois plus claire jusqu’à grisâtre, à bords blanchâtres pourvu de soralies - face inférieure abondamment pourvue de rhizines de couleur noire
Biotopes : principalement sur l’écorce des arbres et sur les rochers non calcaires mais aussi sur le bois ou la mousse, préférant les zones humides-
Ce lichen foliacé est une espèce courante et parfois fort abondante dans certaines régions, n’appréciant toutefois pas le pourtour méditerranéen et les zones sèches en général.
Placynthium nigrum
Thalle : crustacé, non lobé au pourtour, ayant jusque 12 cm de diamètre, formé de granulations coralloïdes noires ou brun très foncé ayant l’aspect d’isidies ; présence d’un hypothalle bien développé de couleur, bleu ± noirâtre.
Écologie, répartition : Saxicole, plus ou moins calcicole. S’établissant sur des roches ou des substrats diversement calcaires, souvent peu élevés au-dessus du sol, soumis à des dépôts de rosée fréquents ou à des écoulements ou suintements d’eau temporaires postérieurs aux pluies et fontes des neiges, dans des stations à découvert et capable de se développer aussi bien à l’ombre qu’au soleil.
Ramalina fraxinea
Thalle : fruticuleux pendant, jusqu’à 20(30) cm de longueur, gris-vert ± jaunâtre ; lanières ± larges (2-5 mm), un peu vrillées à la base et à l’apex, surface ± longitudinalement réticulée ; la plupart des lanières assez étroites à canaliculées. Pseudocyphelles abondantes, pâles, allongées.
Habitat : corticole, sur arbres de bords de route (frêne, peuplier, tilleul), parfois en bordure de zones boisées dans des endroits bien éclairés et bien ventés ; assez fréquent mais rare en forêts.
Espèce assez commune, non menacée.
Tepromela atra
Thalle : crustacé de couleur gris clair, gris verdâtre, blanc verdâtre ou blanc, fendillé-aréolé, granuleux, verruqueux ou glébuleux, pouvant atteindre 2 mm d’épaisseur, sans soralies.
Habitat : Saxicole, surtout calcifuge (la var. calcarea est calcicole), (la var. torulosa est corticole), nitrophile.
Il existe deux autres variétés :
Tephromela atra var. calcarea sur roches calcaires
Tephromela atra var. torulosa sur écorces d’arbres feuillus, plus particulièrement de Fagus.
Usnea intermedia
Thalle fruticuleux de 4-30 cm de long, le plus souvent pendant mais aussi étalé ou presque dressé ; ramifications non lisses, avec des papilles et des nodules, ramifications principales à section ronde. Ramifications à diamètre un peu irrégulier, ordinairement en segments un peu renflés, souvent avec des fovéoles allongées.
Base du tronc de couleur claire ou noire.
Habitat : Corticole (sur tronc et branches de feuillus et conifères), dans des forêts claires, très aérohygrophile, ombrophile. Espèce montagnarde commune entre 1000 et 1500 m d’altitude.
Variospora aurantia
Thalle : crustacé épisubstratique, placodioïde, en rosette, jusqu’à 12 cm de Ø, jaune orangé vif, fortement apprimé, avec le plus souvent une zone plus claire près de la périphérie (impression de zonation) ; lobes plats et élargis vers l’apex (1,5 à 3 mm), arrondis, non ridés.
Habitat : commun sur roches calcaires ensoleillées, blocs erratiques, substrats artificiels, très xérophile, héminitrophile et plutôt thermophile.
Verrucaria nigrescens
Thalle : crustacé superficiel, brun-noir à noirâtre, mat, ne verdissant pas au contact de l’eau, donnant de petites aréoles (0,2-0,8 mm) séparées par de fines fissures. Thalle présentant une couche noire ± développée au niveau de sa base.
Habitat : sur roche (plutôt calcaire), pierres, substrats artificiels (murs, tuiles, mortier. ciment, béton...) ; rarement corticole ou lignicole ; espèce très commune, partout en France.
Xanthoria parietina
Thalle : foliacé, jusqu’à 15 cm, à lobes plats, arrondis, bien appliqués au substrat, jusqu’à 7 mm de large à la marge du thalle, jaune orangé (jaune verdâtre à l’ombre lorsque l’intensité lumineuse est faible et ne nécessite pas la fabrication de pigments caroténoïdes protecteurs pour les algues) ; face inférieure presque blanche avec des rhizines éparses, simples.
Habitat : sur tout substrat, roches acides ou calcaires, écorces, bois, tuiles…
Espèce très fréquente